Voici en photos, les grandes étapes de la réalisation d’un bronze à la manière burkinabè. J’ai participé à ce stage en 2014 (sur 2 week-ends), à l’Hôtel Montulé de Dreux avec l’association Terres d’Artiste, sous la houlette bienveillante du sculpteur-bronzier Adama Gandema.
Sous un agréable soleil, j’ai commencé le modelage de la sculpture, de son socle labyrinthique et de sa lance en cire. La cire doit rester chaude pour être malléable, mais les sensations n’ont rien à voir avec la terre ! Au lieu de sculpter dans la masse, là, il faut ajouter par petite touche, la cire jusqu’à la forme voulue.
Ensuite, le moulage est un des moments les plus réjouissants de ce stage ! En effet, la terre qui recouvre la sculpture et qui sera ensuite cuite dans un four, est constituée de crottins d’âne séchés… Quelle nouveauté d’avoir la joie de malaxer de la terre, avec de la poussière de crottins !
La cire devenue liquide, est précieusement récupérée pour la prochaine fois. Là, on se dit que notre sculpture de départ n’existe plus… et nous croisons les doigts pour que notre moule résiste… Il arrive que certaines pièces soient fissurées : pas de panique, il est possible de les colmater pour la suite des événements : le coulage du bronze !
Étape la plus brutale : on tape pour dégager son petit minotaure en bronze, de son moule en caca d’âne…

Le Minotaure à l’état brut et encore dans les vestiges et la cendre.

Enfin, les pièces sont dégagées et le travail de soudure, de finition et de patine à l’acide peut commencer…

Le Minotaure sous le feu des acides. Le bronze perd alors de sa brillance pour devenir verdâtre.
« Petit Mino » peut rentrer à la maison… le stage est déjà terminé !
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