Minotaure

Enfermé et maître dès sa naissance monstrueuse, à déjouer toutes ruses, il est toujours sanglant d’avance. Traquer, piéger. Destiné à tricher la chair qui s’évapore.

Que dalle à emporter. La solitude, encore ? Une chance, peut-être… Se soustraire et humer la terre marine. Se hérisser et sauter dans les airs.

Sève et bronze

Le Pin des Landes

On ne voit en passant par les Landes désertes / Vrai Sahara français poudré de sable blanc / Surgir de l’herbe sèche et des flaques d’eaux vertes / D’autre arbre que le pin avec sa plaie au flanc,

Car pour lui dérober ses larmes de résine, / L’homme avare bourreau de la création, / Qui ne vit qu’aux dépens de ceux qu’il assassine, / Dans son tronc douloureux ouvre un large sillon !

Sans regretter son sang qui coule goutte à goutte, / Le pin verse sa larme et sa sève qui bout, / Et se tient toujours droit sur le bord de la route, / Comme un soldat blessé qui veut mourir debout.

Le poète est ainsi dans les Landes du monde; / Lorsqu’il est sans blessure, il garde son trésor./ Il faut qu’il ait au cœur une entaille profonde / Pour épancher ses vers, divines larmes d’or !

Poème de Théophile Gautier (1811 – 1872)

 

Ophélie – 2nde partie

Moule du socle d'OphélieAprès le modelage de la pièce en cire d’abeille où la sculpture est encore en pièces détachées, nous préparons le moulage avec un mélange de terre et de ‘benco »(pour connaître l’ingrédient secret, voir l’article sur le stage du Minotaure !).

Les moulages, une fois secs, sont cuits et la cire fondue récupérée… Les choses sérieuses commencent avec la préparation du bronze et son coulage.

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Il faut ensuite frapper, frapper et frapper encore pour libérer notre sculpture de sa gangue de terre cuite et de fil de fer ! Puis meuler, meuler, meuler…

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Quelques retouches de bronze, et la patine d’acide pour trouver une Ophélie prisonnière des algues…DSC03953DSC03937

Ophélie – 1ère partie

DSC03819 Deux week-ends à l’Hôtel Montulé de Dreux, nous ont permis une nouvelle fois de partager un agréable moment de rencontre et de création. Je remercie l’Association Terre d’Artistes en les personnes de Martine Acquaviva et Rabah Meghrate pour leur accueil et l’organisation et bien sûr, Adama Gandema, « notre maître de stage », venu tout droit du Burkina. Merci aussi aux stagiaires : Maïa, Claudie, Olivier, Daniel et René !DSC03835

Premier week-end : modelage de la cire d’abeille d’après un croquis rapide. Le sujet de la jeune femme noyée, morte à cause d’un amour déçu, a déjà inspiré beaucoup de peintres… mais peu de sculpteur !

Comme pour le Minotaure du précédent stage, je souhDSC03836aite que le socle soit complémentaire de la pièce principale. Difficulté supplémentaire : le bras d’Ophélie se mêle aux algues du socle ! Et tout cela doit, dans un avenir proche, tenir fermement évidemment !

 

Minotaure en bronze

Voici en photos, les grandes étapes de la réalisation d’un bronze à la manière burkinabè. J’ai participé à ce stage en 2014 (sur 2 week-ends), à l’Hôtel Montulé de Dreux avec l’association Terres d’Artiste, sous la houlette bienveillante du sculpteur-bronzier Adama Gandema.

Stage de bronze, 2014Sous un agréable soleil, j’ai commencé le modelage de la sculpture, de son socle labyrinthique et de sa lance en cire. La cire doit rester chaude pour être malléable, mais les sensations n’ont rien à voir avec la terre ! Au lieu de sculpter dans la masse, là, il faut ajouter par petite touche, la cire jusqu’à la forme voulue.

Stage de bronze, 2014Ensuite, le moulage est un des moments les plus réjouissants de ce stage ! En effet, la terre qui recouvre la sculpture et qui sera ensuite cuite dans un four, est constituée de crottins d’âne séchés… Quelle nouveauté d’avoir la joie de malaxer de la terre, avec de la poussière de crottins !

Stage de bronze, 2014La cire devenue liquide, est précieusement récupérée pour la prochaine fois. Là, on se dit que notre sculpture de départ n’existe plus… et nous croisons les doigts pour que notre moule résiste… Il arrive que certaines pièces soient fissurées : pas de panique, il est possible de les colmater pour la suite des événements : le coulage du bronze !

Stage de bronze, 2014Étape la plus brutale : on tape pour dégager son petit minotaure en bronze, de son moule en caca d’âne…

Stage de bronze, 2014

Le Minotaure à l’état brut et encore dans les vestiges et la cendre.

Bronze, 2014

Enfin, les pièces sont dégagées et le travail de soudure, de finition et de patine à l’acide peut commencer…

Bronze, 2014

Le Minotaure sous le feu des acides. Le bronze perd alors de sa brillance pour devenir verdâtre.

« Petit Mino » peut rentrer à la maison… le stage est déjà terminé !

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