Sur la côte effondrée, mon arbre, courbé par le vent, redoute le point du jour. Tes racines plongent dans un flux iridescent, tandis que la falaise de calcaire tente de résister, strate après strate, à l’assaut des vagues et du temps.
Bientôt, ce sont des rayons de soleil qui transpercent ta peau de feuilles; et sur la mienne, une tempête s’amuse à y projeter des ombres nervurées.
Collée à ton écorce, je ferme les yeux et deviens ton parfum. Le long de tes tiges, l’eau ruisselle comme des perles autour de mon cou.
C’est par toi que je respire, et dans mon ventre, j’entends le gazouillis d’un oiseau. Sur mes lèvres de sel, plus de mots inutiles. Mes veines irriguent le paysage peu à peu.
Enfin, quand l’ombre de la nuit étouffe le faisceau de tes branches redevenus calmes, tu aspires à faire tomber les lucioles du ciel, dans ma chevelure.
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